jeudi 20 octobre 2011

VIETNAM !

Le Vietnam est une contrée lointaine et exotique qui a toujours éveillé l’intérêt des voyageurs. Il a aussi toujours attisé les convoitises d’autres puissances telles que la Chine, le Japon, la France ou encore les Etats-Unis.

Le Vietnam s’est construit ainsi dans la douleur et contre l’oppresseur. On a pu l’influencer mais jamais le dompter. A l’image de ses terres, ce pays se révèle à la fois étrangement accessible et sauvage. Accessible pour le touriste car tout est fait pour l’accueillir (structurellement en tout cas). Sauvage car malgré cette accessibilité, il est bien difficile de comprendre toutes les complexités de la culture vietnamienne.

Ce n’est donc pas en un mois que j’ai pu me forger une réelle opinion sur les vietnamiens. Ayant eu un parcours assez « touristique », j’ai été moins au contact de la population locale qu’au Laos ou en Thaïlande (une chose à laquelle je vais remédier au Cambodge). Par contre, je suis en mesure de vous parler des principaux  joyaux  naturels ou patrimoniaux de ce pays et c’est exactement ce que je vais faire…

DU LAOS A HANOI, un trajet épique

Pour me rendre du Laos à Hanoï, j’ai décidé de prendre un « sleeping bus », un bus où l’on peut théoriquement dormir. Le mien devait passer dans la petite ville où je me trouvais à 2h du matin. Il arriva à 3h30…Le bus en lui-même était correct. En dehors d’un couple d’Anglais, j’étais le seul étranger.

Nous sommes arrivés à la frontière à 7h du matin. J’étais assez content à l’idée de prendre un bon petit déjeuner. Les anglais encore plus car, parti depuis 18h la veille, le bus ne s’était jamais arrêté. Toutefois, aucune nourriture n’était vendue à la frontière où nous avons été retenus …4 heures !
Quatres heures de plus (soit à 15h), c’est le temps qu’il a fallu au chauffeur pour enfin se décider à s’arrêter dans un restaurant. Bien évidemment, il n’y avait pas de menu et personne ne parlait anglais. Muni de mon « Guide du Routard » j’ai pu toutefois commander une sorte de riz grâce à la rubrique « vocabulaire vietnamien ».  Evidemment, le prix était « à la tête du client »…

Bref, nous pensions notre « calvaire » bientôt terminé puisque nous étions sensés arriver à 18h. Finalement, à 19h, nous nous sommes arrêtés devant un autre restaurant. Alors la je n’ai pas compris ! Le chauffeur ne s’arrête pas pendant presque 24h mais en l’espace de 4 heures il va manger 2 fois ???

20h, 21h,22h,23h…. 2h du matin ! Youpi !!! On était arrivé ! WELCOME TO VIETNAM !


HANOÏ, la coloniale

Hanoï est une grande ville asiatique. Comprenez qu’elle grouille sans cesse d’activité. Cela peut être très déroutant pour nous autres européens. Il est par exemple impossible de marcher sur le trottoir. Bah non ! Le trottoir au Vietnam n’est pas fait pour marcher mais pour exposer les marchandises, manger, garer un scooter bref, tout ce que vous voulez mais surement pas pour marcher ! Le résultat est que vous devez marcher sur la route au milieu des centaines de scooters.
Problème :
Comment traverser une rue à Hanoï sachant que les feux de signalisations ne sont pas respectés et que le flot de circulation n’est jamais interrompu ?
a) Attendre que qu’un vietnamien compréhensif vous cède le passage
b) Courir lorsqu’une petite faille s’entrouvre
c) Traverser d’un pas assuré, lent et sur un tempo régulier
d) La réponse « d »
La réponse « a » relèverait du miracle. La « b » me semble suicidaire. La « c » est incontestablement la bonne solution. Même si 20 scooters semblent vous foncer dessus à 5Okm/h, avec la technique susmentionnée, ils vous éviteront de main de maître comme si de rien n’était.


J’ai donc passé quelques jours sur place. Après la traditionnelle visite des quelques points d’intérêts de la ville, j’ai arpenté les ruelles sans autre but que celui de m’imprégner de l’atmosphère de la ville. Comme toujours, cette technique c’est relevée être la meilleure.

Une étale dans la rue


Porteuse dans Hanoï

Une rue dans le quartier des 36 corporations


LA BAIE D’HALONG, LE classique

Comme tout bon touriste, je me suis rendu à la baie d’Halong située à environ 3 heures à l’est d’Hanoï. Effectivement, le site est ultra touristique mais bon… je dois avouer que çà vaut quand même le coup. J’ai particulièrement apprécié ma nuit passée dans la baie où j’ai pu admirer par un ciel clair de pleine lune, les lumières des autres bateaux cernés par les ombres des pitons rocheux se refléter dans l’eau. 








SAPA , pour dire je t’aime

Sapa se situe au nord est d’Hanoï à la frontière chinoise. Pour m’y rendre, j’ai pris un train couchette (9h de trajet) puis un mini bus (2h).

Les couchettes
Sapa est un territoire montagneux (1 500 m d’altitude) où vivent des minorités ethniques (notamment Hmong). Les paysages sont à couper le souffle. Imaginez des rizières en escaliers à flanc de collines au sein de vertes vallées parcourues par des rivières…


Femmes Hmong






Parenthèse
Une chose m’a beaucoup déçu au Vietnam : la qualité des « tours » proposés aux touristes. Partout, on vous propose des tours d’un, deux ou trois jours à des prix défiants toute concurrence. Dans leur grande majorité tous ces tours sont les mêmes quelque soit le prix payé. Beaucoup de route, beaucoup d’activités qui ne servent à rien et qui sont en fait des arrêts « maquillés » pour vous vendre quelque chose. Je sais que c’est le principe de base de ce genre de tours mais, le principe est particulièrement poussé au Vietnam au point de parfois passer 90% de sa journée à ne rien faire d’intéressant. D’autre part, je regrette l’absence d’offres alternatives plus chères mais de qualités supérieures (enfin il y en a mais il faut les chercher).
Exemple : A sapa, on m’a vendu un tour avec nuit « homestay », c'est-à-dire une nuit chez l’habitant. En réalité, j’ai dormi dans une maison aménagée pour touriste avec 12 autres étrangers et pas de famille. Par contre, les bières et autres boissons étaient bien présentes pour faire de l’argent. J’ai vraiment été dégouté par ces méthodes. A titre de comparaison, au Cambodge (ou je me trouve actuellement), je viens de finir un trekking de 2 jours avec homestay. Nous avons dormi dans une maison typique tous dans la même pièce avec toute la famille (grand parents, parents, enfin, chiens, poules..) et je peux vous dire qu’il n’y avait rien a acheter !!!
Bref depuis, je banni tout type de tours sauf quand je suis assuré de la qualité et pour ceux qui voudraient partir dans ces pays là, je vous conseille d’en faire de même.


HUE, l’impériale

Hué est l’ancienne capitale du Vietnam et le siège historique de la cour impériale. Elle se situe au centre du pays et il m’a fallu une nouvelle bonne nuit de bus pour y accéder. Je n’ai pas été verni avec le temps. Il a plus sans cesse pendant deux jours ce qui m’a poussé à écourter mon séjour sur place. J’ai tout juste eu le temps de visiter la cité impériale.

Malheureusement, la citadelle a été grandement affectée par la guerre du Vietnam. Les américains (notamment pendant l’offensive du Têt en 1968) l’ont lourdement  bombardée car les Vietcong l’avaient assiégée.

Sur les 300 bâtiments composant la cité, seuls 80 sont toujours debout.

Rapidement, sachez que la citadelle a été bâtie selon le même schéma que celui de la cité interdite de Pékin et donc selon les préceptes de la géomancie ou « feng shui ». Elle est entourée d’un mur épais percé de 10 portes dont 4 principales : la porte de la Paix au nord, celle de l’humanité à l’est, celle de la vertu à l’ouest et enfin celle du midi au sud.

Au sein de l’ensemble se trouve notamment le palais impérial et la cité pourpre interdite réservée à la famille royale. Plus loin se trouvent les habitations des mandarins.








Les méchants américains
Grâce à mon guide du routard, j’ai pu lire qu’effectivement, les « méchants américains » avaient bombardés la cité impériale : PAS BIEN.  Rien d’autre. Nous les français, on aurait jamais fait une chose pareille !
En réalité, l’armée française a bombardé la cité et volé ou détruit presque tous ses biens précieux. Comment ca ? Nous aussi on a été méchants !!!



HOI AN, la superbe

Non Hoi An n’est pas le verlan de Hanoï. Hoi An est sans hésitation la ville qui m’a le plus charmé au Vietnam. Il s’agit d’une petite cité fort bien conservée aux ruelles bordées de maisons coloniales et d’habitations typiques. D’ailleurs, pas moins de 840 bâtiments d’influences chinoise, japonaise ou française sont classés pour leur intérêt historique et architectural.

Flâner sans but, visiter les nombreux temples, prendre un verre à une terrasse ont été un passe temps bien agréable pendant mon séjour sur place.







J’ai également loué un vélo et exploré les alentours par moi-même. Comme toujours en Asie, la vie rurale est tellement passionnante à observer : les paysans dans les rizières, les pêcheurs, les enfants, les villageois… Clou du spectacle, Hoi An est situé à juste 4 km du littoral. L’occasion parfaite de se rafraichir un peu.







NHA TRANG, la balnéaire

Et encore une journée de train pour rallier Nha Trang ! Nha Trang est une grosse station balnéaire très touristique où il fait beau et chaud quasiment toute l’année. En général, c’est pas trop le genre d’endroit que je recherche. Pourtant, j’ai passé un excellent moment sur place.

Sans doute l’une des raisons a été la découverte à mon arrivée de la crêperie bretonne tenue par Patrick. J’y ai dégusté avec un immense plaisir mon premier plateau de fromage depuis 8 mois !

La ville en elle-même ne mérite aucune description : c’est un resort. Cependant, les alentours sont vraiment sympathiques. J’ai donc loué un scooter et longer le littoral sous un soleil de plomb. A quelques kilomètres se trouve notamment un charmant petit village de pêcheurs.






La vue de ma chambre d'hotel

Le jours suivant, j’ai décidé de me rendre sur l’île « Vinepearl ». Une île destinée aux loisirs et à la détente (aquaparc, parc d’attraction , salle de jeux vidéos…) à laquelle on accède par un funiculaire (soit disant le plus long du monde ce dont je doute fortement).




La plage de l'île

 
HO CHI MINH (ou Saïgon), l’américaine

De nouveau, 10 heures de bus séparent Nha Trang de Saïgon. Que dire de cette ville ? Une grande ville avec tout ce qui va avec. Je n’ai pas du tout aimé.

Aux alentours, j’ai visité les tunnels de Cu Chi creusés par les Vietcongs pour échappés aux américains durant la guerre. C’est tunnels étaient vraiment très étroits et conçus pour les gabarits vietnamiens. Autre « attraction » (si j’ose dire), les pièges terribles installés à même le sol. Des bambous acérés et imbibés de poison attendaient la chute de pauvres soldats américains 2 mètres sous terres.


LE DELTA DU MEKONG, en route pour le Cambodge

Une croisière sur le Mékong de deux jours pour rejoindre le sud Cambodge. L’occasion notamment d’observer le peuple Cham, une minorité musulmane que l’on retrouve aussi au Cambodge.
Bonus : BON APPETIT

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